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Règles concernant
les ablutions
Gaz et pets fréquents
Question :
Je souffre
d’une affection au côlon dont certains symptômes consistent
dans le gonflement du ventre et l’échappement de gaz.
C’est-à-dire que chaque fois que je fais mes ablutions je
suis obligé de les reprendre sans cesse. Il m’arrive parfois
de procéder ainsi cinq fois à cause de l’échappement de gaz
pendant ou après les ablutions et même quand je prie. Comme
vous voyez, cela ne m’arrive pas à chaque instant, mais j’en
souffre très souvent. Cela m’empêche d’accomplir les prières
dites de tarawih … Bien que jeune fille, je désire
participer à la prière du vendredi, mais je ne peux pas le
faire pour la raison ci-dessus évoquée. En plus, les gaz qui
s’échappent de moi sentent très mauvais puisqu’ils ne sont
pas comme les gaz ordinaires. Que devrais-je faire ?
Devrais-je continuer à renouveler les ablutions ?
Qu’est-ce que je devrais
faire ?
Réponse :
Louange à Allah
Premièrement, nous demandons à Allah
de guérir la sœur, auteur de cette question. Puisse Allah la
récompenser par le bien pour son souci de bien apprendre la
religion et d’écarter tout sentiment de timidité pour être
au fait des affaires de sa religion…
Deuxièmement, le
fidèle en prière peut avoir la fausse impression que quelque
chose s’est échappé de lui. Cela peut résulter d’une
suggestion de Satan qui, par ce biais, cherche à invalider
sa prière et l’empêche d’y observer une attitude de
révérence. Le fidèle en prière ne doit interrompre celle-ci
que quand il est sûr que quelque chose s’est bien
échappé de lui.
D’après Abbad ibn Tamim, son oncle a exposé au Messager
d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) le cas
d’une personne à qui il arrive pendant qu’elle prie
d’imaginer que quelque chose s’est échappé de
lui ? – Il lui dit : « Il ne doit pas s’en
aller (s’il n’a pas entendu un son ou senti une odeur »
(rapporté par al-Boukhari, 137 –
la présente version est la sienne – et par Mouslim, 362).
Il ne s’agit pas dans ce hadith de
faire dépendre le jugement de l’entente d’un son ou de la
sensation d’une odeur, mais il s’agit de constater la sortie
de quelque chose, même si l’on n’a pas entendu un son ni
senti une odeur. Voir CharhMouslim par an-Nawawi, 4/49.
En principe, les ablutions bien
faites ne peuvent pas être remises en cause pour un
doute ; il faut d’abord être sûr qu’une souillure s’est
produite. Une fois ce constat fait, le prieur doit
interrompre sa prière et refaire ses ablutions.
La souillure est provoquée
exclusivement par des éléments qui échappent par les deux
voies (l’anus et le sexe) d’une manière absolument certaine.
Quant au simple fait de constater le gonflement du ventre,
il n’est pas considéré comme une cause de nullité des
ablutions, s’il ne s’accompagne pas de l’échappement de
quelque chose.
Les gaz que vous avez mentionnés
sont assimilables aux saignements extraordinaires et à
l’écoulement involontaire de l’urine. Voir ach. Charhal-moumti, 1/437.
Ces
gaz présentent deux cas : le premier est celui dans
lequel il y a un moment auquel ils cessent de s’échapper.
C’est le cas dans lequel ils s’échappent puis cessent durant
un laps de temps pendant lequel vous pouvez faire des
ablutions et prier avant qu’ils ne recommencent à
s’échapper. Dans ce cas, vous devez faire des ablutions et
prier pendant l’interruption de l’échappement des gaz. Le
deuxième cas est celui dans lequel l’échappement des gaz est
permanent. Dans ce cas, vous faites des ablutions pour
chaque prière après l’entrée de son heure. Ce qui pourrait
s’échapper de vous pendant les ablutions ou la prière ne
vous nuirait pas.
Cheikh al-islam ibn Taymiyya (puisse Allah lui accorder Sa
miséricorde) a dit : « Celui qui ne peut pas
maintenir l’état de propreté rituelle le temps nécessaire
pour accomplir la prière, celui-là doit procéder à des
ablutions et prier. Ce qui pourrait échapper de lui pendant
la prière ne lui nuirait pas et n’annulerait pas ses
ablutions selon l’avis unanime des jurisconsultes. Tout ce
qu’on peut lui demander est de répéter les ablutions pour
chaque prière. Voir madjmoual-Fatawa, 21/221.
La
Commission Permanente a été interrogée à propos d’un homme
atteint d’un écoulement involontaire de l’urine qui apparaît
et se maintient un temps de manière à faire perdre à
l’intéressé la possibilité de participer à la prière
collective…Comment faire ?
Voici la réponse de la
commission :
« Si l’on sait que l’écoulement
va cesser, il n’est pas permis à l’intéressé de prier par
souci de bénéficier du mérite de la prière collective. Il
doit plutôt attendre la fin de l ‘écoulement, se
nettoyer, procéder à des ablutions et faire sa prière, même
s’il devait rater la prière collective. Il doit s’empresser
de se nettoyer et faire ses ablutions après l’arrivée de
l’heure dans l’espoir de pouvoir participer à la prière
collective.
Une autre fatwa de la
Commission dit encore : « En principe, le lâchage
de vents invalide les ablutions. Mais celui qui en souffre
en permanence doit procéder à des ablutions chaque fois
qu’il veut prier. Si malgré tout, du vent s’échappe de lui
pendant qu’il prie, il doit terminer sa prière. Cette
possibilité traduit la facilité qu’Allah a accordée à Ses
serviteurs pour les débarrasser de la gêne. C’est à ce
propos que le Très Haut dit : « Allah veut
pour vous ce qui est facile » et : « Allah
n’a pas fait de la religion une source de gêne pour
vous ». Voir la Commission Permanente pour les
Recherches, 5/411.
Troisièmement, s’agissant de votre
fréquentation de la mosquée pendant que du vent s’échappe de
vous, elle ne vous est pas permise, les mosquées devant être
préservée contre toute mauvaise odeur susceptible de gêner
les prieurs et les nobles anges.
Le Prophète (bénédiction et salut
soient sur lui) a interdit à celui qui a consommé de l’ail
ou de l’oignon de se rendre à la mosquée.C’est ainsi que al-Boukhari et Mouslim ont rapporté d’après Djabir ibn Abd
Allah que le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui)
a dit : « Que celui qui a mangé de l’ail, de
l’oignon et du poireau s’écarte de nous » ou
« s’écarte de notre mosquée et reste chez lui ».
Mouslim (564) a rapporté que le Prophète
(bénédiction et salut soient sur lui) a dit :
« Que celui qui a mangé de l’oignon, de l’ail ou du
poireau ne fréquente pas notre mosquée car ce qui nuit aux
humains nuit aux anges ». Le Prophète (bénédiction et
salut soient sur lui) faisait expulser de sa mosquée celui
qui sentait de l’oignon ou de l’ail.
Mouslim (567) a rapporté d’après Omar ibn
Al-Khattab : « J’ai vu
le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui)
faire expulser de sa mosquée vers al-baqui tout homme dont il sentait leur
odeur (oignon et l’ail). Allah le sait
mieux.