Tenez vous informés de toutes les mises
à jour du site Internet
La Plume de l'Islam
Inscrivez-vous gratuitement en
entrant votre adresse e-mail.
Nombre d'inscrits
Règles
concernant la mort
1 - Pendant l’agonie
2- Lorsque survient la mort
3- Sur la toilette mortuaire
4- Exécution de la toilette mortuaire
5- L’enveloppement du mort
1- Pendant l’agonie
A) On doit orienter le mourant vers la Mecque : -
soit en le couchant sur le côté droit, le visage tourné vers la Mecque. -
soit, si cela, n’est pas possible, en le couchant sur le dos, le visage
face à la Mecque.
B) On doit lui rappeler - en la lui répétant - la
SHAHADA, afin que les dernières paroles qu’il sera amené à prononcer
soient la profession de foi. (1)
Mais il convient de le faire d’une façon modérée, afin de
ne pas affoler outre mesure le mourant. Ces instants doivent se dérouler
dans la sérénité pour lui.
C) Auprès du mourant doit se trouver, de préférence, un
membre de sa famille, le plus proche, le plus digne de confiance et le
plus discret, qui aura la mission de lui rappeler Dieu, et de l’inciter au
repentir.
D) Les femmes impures (menstrues ou autres cas
d’impureté) et tout ce qui est de nature à éloigner les Anges, seront
éloignés du mourant.
E) Des prières et de la récitation du Coran, notamment la
sourate “Yassin” (2) doivent avoir lieu pour le mourant. Cette récitation
doit également être assez discrète, toujours pour ne pas inquiéter le
mourant. (3)
Hadiths :
Le prophète (pbsl) a dit :
(1) “ Quelqu’un est venu près de moi
de la part du Seigneur et m’a donné la bonne nouvelle : Que celui de
mon peuple qui, au moment de sa mort, ne commettrait pas le pêché de
polythéisme, entrerait au Paradis. ”
(2) “ Récitez “Yassin” à l’intention
de vos morts. ”
(3) “ Lorsque vous vous trouvez
auprès d’un malade ou d’un mort, ne dites que du bien, car les Anges
appuient ce que vous dites. ”
2- Lorsque survient la
mort
A- Doivent toujours être tenues éloignées les femmes
qui ont leurs menstrues et les choses pouvant être impures.
B- Cesser alors la récitation du Coran.
C- Fermer les yeux du mort (1) et lui attacher la
mâchoire avec un linge noué sur la tête ou une serviette sous le menton,
de façon à empêcher que la mâchoire reste ouverte.
D- Poser, sur le ventre du mort, un objet convenable pour
l’empêcher d’enfler.
E- Si possible, “assouplir” les articulations, pour
éviter le raidissement des membres, en repliant et dépliant ceux-ci,
doucement, avec le respect dû à une Créature de Dieu. Cela facilitera
ensuite la toilette, à laquelle il sera procédé aussi rapidement que
possible.
F- Déshabiller le mort et le couvrir entièrement d’un
drap, ou au moins, ses parties intimes.
G-Il faut régler sans délai toutes les dettes connues du
mort.
H-Il faut également informé les gens de sa mort, sans
cri ni lamentation. On doit recevoir cette nouvelle avec dignité . (2)
Hadiths :
(1) On prête au Prophète (pbsl) ces paroles : “Quand l’âme quitte le corps, le moribond la suit du
regard”.
(2) ”Le mort souffre des cris et
lamentations que le vivant pousse à son égard”.
“Je me dégage de toute femme qui pousse des cris,
s’arrache les cheveux, se déchire les habits”.
(3) A l’occasion de la mort de son fils Ibrahim, le
Prophète (pbsl) a dit : “Les yeux versent des
larmes, le coeur est gros, mais nous ne disons rien qui offense Dieu. Nous
sommes bien affligés de ta perte Ibrahim”.
Anas rapporte que le Prophète (pbsl) a dit : “La vraie résignation est celle qui se manifeste au premier
choc”.
Omar a dit :
“Quelles seront magnifiques les deux choses qui se
font contrepoids et aussi celle qui sera placée par dessus, pour
récompenser ceux qui, lorsqu’un malheur les atteint, s’écrient :
“Nous sommes à Dieu et c’est vers Lui
que nous retournerons”. C’est sur ceux-là que s’étendent les bénédictions
du Seigneur et Sa miséricorde. Ceux-là sont sur la bonne voie”.
(sourate “La Vache” 2, versets 156/157.)
“Cherchez une assistance dans la
patience et la prière ; il est vrai que c’est une grande chose, sauf
pour ceux qui craignent, ceux qui sont sûrs de rencontrer Leur
Seigneur”. (sourate “La Vache” 2, versets 45/46.)
3- Sur la toilette
mortuaire
A- La toilette des morts est une tradition qui remonte à
Adam. Pour ce qui concerne plus précisément les Musulmans, il s’agit d’une
obligation collective ; c’est un devoir que chaque musulman et/ ou
musulmane doit à son frère et/ou à sa soeur.
Une fois cette obligation assumée par l’un quelconque des
membres de la Communauté, toute la Communauté est déchargée.
B- La personne la plus qualifiée pour effectuer la
toilette mortuaire est, dans l’ordre :
• lorsqu’il
s’agit d’un homme : le légataire, le père, le grand-père, puis, de
proche en proches dans les parents paternels, puis dans les parents
maternels.
• lorsqu’il
s’agit d’une femme : la mère, la grand-mère, et, de proche en proche
parmi ses parentes.
Il est permis à la femme de laver son mari et au mari de
laver son épouse.
Si le mort est un jeune garçon non pubère, il est permis
à une femme de le laver ; s’il s’agit d’une fille non pubère, il est
permis à un homme de la laver.
Enfin, si une femme meurt seule parmi des hommes, en
l’absence de son mari, ceux-ci peuvent la laver à sec (Tayamum), à travers
une étoffe pour ne pas la toucher ; il en est de même si un homme
meurt seul dans un groupe de femmes dont aucune n’est son épouse.
C- Celui ou celle qui se charge de la toilette du mort
doit être musulman, adulte et conscient. Il doit être en état d’ablution.
Il n’est pas besoin pour celui ou celle qui vient de
faire une toilette de refaire son ablution sauf s’il a été éclaboussé par
des déjections ou de l’eau sale.
Hadith :
“ Le contact du musulman ne souille
jamais”.
Celui qui se charge de cette toilette doit prendre
volontairement la décision d’accomplir ce lavage. Il doit être digne de
confiance, honnête et savoir accomplir correctement cette purification
selon la Sunna.
Il doit se montrer discret et ne pas dévoiler à quiconque
ce qu’il pourrait être amené à découvrir à cette occasion : il doit
même dissimuler les imperfections qu’il peut découvrir.
D- Le lavage du mort est un devoir qui doit être accompli
gratuitement.
E- Tous les musulmans doivent être lavés (purifiés)à leur
mort, à l’exception de :
•
l’enfant mort-né (dont on n’a pas entendu le vagissement) ou avorté
(foetus).L’enfant qui a vagi recevra un nom et sera lavé.
Hadiths :
Le Prophète (pbsl) donna l’ordre d’enterrer deux par deux
les morts à Ohod, dans le même linceul. Puis il s’enquit de celui qui
savait le plus de Coran et le fit placer le premier dans la tombe. Puis il
dit : “Je témoignerai pour ces braves au Jour de
la Résurrection”.” Il avait ordonné qu’on les ensevelit couvert du sang de
leurs blessures, sans les avoir lavés. Il ne fit pas de prière sur eux
.
“Quand le musulman, meurt, jeûne ou
âgé, on doit le laver, même si son corps n’est pas entier. Seul le martyr
tombé sur le champ de bataille de la main d’un infidèle n’est pas
lavé”.
“Ne les lavez pas. Toute blessure,
toute goutte de sang exhalera un parfum de musc au Jour de la
Résurrection !”
F- Le pèlerin doit être lavé, mais -comme on le verra
plus loin- sans utiliser de substance odoriférante.
Sa tête sera laissée découverte en état de sacralisation,
son habit de pèlerin lui sert de linceul.
Hadith :
Un homme en état d’Ihram eut le cou brisé à la suite
d’une chute de sa monture, alors que nous étions avec le Prophète (pbsl).
Celui-ci dit : “Lavez-le avec de l’eau de Lotus,
ensevelissez-le dans deux pièces d’étoffe, mais, ne le frottez pas de
parfum ni ne lui couvrez pas la tête, car, au Jour du Jugement dernier, il
ressuscitera en criant “Labaïka” . (rapporté par Abbas)
Celui qui se charge de la toilette doit observer le plus
grand respect pour la dépouille du défunt, agir avec la plus extrême
pudeur et observer le silence.
Il lui est recommandé d’invoquer Dieu en faveur du mort
pendant qu’il exécute la toilette mortuaire et de se garder de tout
bavardage inutile.
4- Exécution de la toilette
mortuaire :
Il est à préciser que cette toilette doit être exécuté,
non seulement dans le respect le plus absolu du mort, mais encore avec la
plus grande douceur, afin de n’occasionner aucune souffrance au corps du
défunt. Il est d’ailleurs recommandé d’utiliser de l’eau tiède pour ces
mêmes raisons.
Avant de commencer le lavage :
• Etendre
le défunt (sur une table ou sur un banc) et lui recouvrir les parties
intimes (du nombril aux genoux) ;
• Essuyer
le corps pour débarrasser de toute impureté extérieure avec un linge
propre ;
• Ne pas
couper les ongles, ni les cheveux, ni la barbe ;
• S’il
s’agit d’une femme enceinte, presser légèrement son ventre.
• Puis,
pratiquer un lavage des parties intimes (Istinja) en faisant couler de
l’eau, mais sans découvrir lesdites parties intimes et en passant sous le
drap qui les recouvre avec un gant ou un linge enroulé autour de la
main ;
• Effectuer
la petite ablution , en prenant soin de ne pas faire couler l’eau
dans la bouche ni dans le nez du défunt, mais passer un ou deux doigts
humides sur les dents et dans les narines ;
• Ensuite,
effectuer la grande ablution , en respectant l’ordre chronologique
et en commençant par le côté droit ;
• Enfin, on
procède au lavage rituel du corps en utilisant du savon, en suivant
l’ordre :
1. Laver d’abord la tête et la barbe ; on fera deux
ou trois tresses aux femmes ; 2. Laver le visage ; 3. Laver le
côté droit du corps, en le tournant sur son côté gauche ; 4. Puis
laver le côté gauche du corps, en le tournant sur son côté droit.
Ce lavage a lieu en tant qu’obligation rituelle, une
seule fois. Mais, selon la Sunna, il nous est recommandé de répéter ce
dernier lavage autant de fois que nécessaire jusqu’à cinq ou sept fois, et
de préférence un nombre impair de fois. Cependant, s’il sort encore des
impuretés du corps, il suffit alors de les nettoyer, mais on n’a pas à
refaire l’ablution.
Dans la dernière eau, il est recommandé de mettre une
substance odoriférante (du camphre par exemple).
Lorsque le lavage est terminé, il est recommandé de bien
sécher le corps avec un linge, de parfumer la tête, le visage et les
points d’appui de la prosternation de la prière avec du camphre.
Um Attiya a rapporté que le Prophète (pbsl) entra tandis
qu’on lavait le corps de sa fille. Il dit : “Lavez-la trois ou cinq fois, ou un nombre plus considérable
de fois si nécessaire, avec de l’eau et du “lotus”. Au dernier lavage,
mettez du camphre dans l’eau, puis, quand vous aurez terminé, appelez-moi
”. Et alors, il donna son voile (qu’il portait), en disant :
“Recouvrez l’en !” (rapporté par Boukhari)
Selon un autre version :
“Lavez-la un nombre de fois impair,
trois, cinq ou sept fois. Commencez par les membres du côté droit et par
les parties qu’on lave dans l’ablution”. (rapporté par Boukhari)
Um Attiya a rapporté : “Nous tressâmes les cheveux
de la fille du Prophète (pbsl).” ( Elle entendait par là en trois
nattes).(rapporté par Boukhari)
Selon un autre version :
“Nous tressâmes les cheveux de la morte en trois nattes
que nous rejetâmes en arrière”.(rapporté par Boukhari)
Selon un autre version, Um Attiya a rapporté qu’elle est
ses compagnes avaient divisé en trois tresses les cheveux de la fille du
Prophète. Elles les avaient d’abord rebroussés, puis lavés et qu’enfin,
elles les avaient partagés en trois nattes qu’elles avaient rejeté en
arrière.(rapporté par Boukhari)
Enfin, lorsque le lavage est terminé et que le corps du
défunt a été bien séché, on procède à l’enveloppement du mort dans le
linceul.
5- L’enveloppement du
mort :
Après avoir terminé le lavage rituel, avoir bien séché le
corps du défunt et avoir parfumé les points d’appui de la prière, on
eveloppe celui-ci dans des pièces d’étoffe, qui diffèrent selon qu’il
s’agit d’un homme ou d’une femme.
Il est recommandé d’utiliser de préférence un tissu de
simple coton blanc, ainsi qu’il résulte des hadiths.
Citons Ibn Abbâs qui a rapporté que le Prophète (pbsl) a
dit :
“Portez des vêtements blancs, car ils
sont vos meilleurs habits et ensevelissez-en vos morts”. (rapporté
par Abu Dâwûd-Thirmidi)
Pour procéder à l’enveloppement du défunt, on superpose
l’ensemble des pièces de tissus bien à plat, en commençant par poser celle
qui terminera l’enveloppement (appelé Ifafah).
Pour l’homme, il est recommandé d’utiliser trois
pièces de tissus ; voici l’ordre dans lequel il convient de les
préparer :
L’ifafah : suaire qui est plus grand que l’izaar, et
qui termine l’enveloppement ;
L’izaar : un drap qui doit être plus grand, en
hauteur, que le défunt ;
Le qamis : longue étoffe posée en double, coupée en
haut pour passer la tête, ayant ainsi la forme d’une chemise. C’est par
cette pièce que commence l’enveloppement du défunt.
Pour la femme, il est recommandé d’utiliser cinq
pièces de tissu qu’il convient de préparer dans l’ordre suivant :
L’ifafah : suaire comme pour l’homme, qui termine
l’enveloppement ;
Sina band : bandage pour la poitrine et le
corps ;
L’izaar : un drap qui doit dépasser la hauteur du
corps ;
L’orni : voile de tête (appelé également
khimar) ;
Le qamis : longue étoffe pliée en deux, coupée en
haut pour passer la tête, ayant, comme pour l’homme, la forme d’une
chemise. C’est par cette pièce que commence l’enveloppement de la défunte.
Pour l’enfant, on utilise de une à trois pièces si
l’on veut.
Après avoir préparé, en superposition, l’ensemble de ces
pièces dans l’ordre ci-dessus, on remonte l’une des épaisseurs du qamis
jusqu’en haut de l’ouverture pratiquée pour passer la tête.
Lorsqu’on a déposé le corps du défunt sur les pièces du
tissu ainsi préparées, il suffit de paser la tête dans l’ouverture et
recouvrir le corps avec la partie du qamis qui a été relevée, afin d’en
faire une sorte de chemise.
Ensuite, on procède à l’enveloppement du corps avec les
pièces d’étoffes dans l’ordre où elles se présentent, c’est-à-dire :
• en
rabattant l’izaar sur le défunt, d’abord le côté gauche, puis le côté
droit ,
• enfin, en
rabattant l’ififah, d’abord le côté gauche, puis le côté droit .
Pour terminer, on attache ce dernier aux pieds et à la
tête pour le fermer.
De même pour la femme, il suffit d’ajouter à ce qui
précède, après avoir rabattu le qamis, une bande autour de la poitrine et
de mettre le khimar tel qu’il est porté habituellement et de terminer
l’enveloppement comme pour l’homme.
Si l’on ne dispose pas de toutes les étoffes recommandées
pour l’enveloppement du défunt, on peut se suffire de ce dont on dispose,
en enveloppant cependant tout le corps du défunt.
On nous rapporte ces paroles de Abd ar Rahmân ibn
Awf :
Mus’ab ben Umaîr a été tué. Il valait mieux que moi.
Cependant il a été enseveli dans un manteau tel que, si on voulait couvrir
la tête, les pieds restaient découverts, et que si l’on voulait couvrir
les pieds, la tête restait découverte.
On nous rapporte qu’à cette occasion, le Prophète
(pbsl) donna alors l’ordre de couvrir la tête et de recouvrir les pieds
avec des tiges d’une plante (sorte de jonc) (Boukhari)
Ibn Kathir cite, dans son Commentaire du Coran les propos
de Abdul Aziz ben Abû Hazem qui rapporte que, lorsque son père fut à
l’agonie, il demanda qu’on lui apporte son linceul dans lequel il sera
enseveli. En le prenant, il s’écria : “Ma part de ce monde ne sera
que cette pièce de tissu ! Il tourna le dos en pleurant et dit
encore : Fi ! Quelle vie mondaine ! Tout ce que contient ce
bas monde est peu de chose et ce peu de chose n’est qu’éphémère. Quant à
nous, nous nous sommes leurrés.”
On nous rapporte que :
Du vivant du Prophète (pbsl) un musulman avait eu l’idée
de préparer son linceul et qu’il n’avait rien trouvé à redire à cela
.(Boukhari)
En ce qui concerne le Prophète (pbsl) , on nous rapporte
que :
Il fut enseveli dans trois étoffes de coton blanc de
Sahûl (Yémen), parmi lesquelles ne figuraient ni chemise, ni turban.
(Boukhari- Muslim)
El Hassan a dit que le Prophète (pbsl) avait ordonné
que :
Le corps de la femme soit étroitement
serré dans son linceul et non seulement drapé . (Boukhari)
Extrait du
livre à paraître de Malika Dif sur la Maladie en Islam